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Un homme et sa femme se retrouvent au tribunal après leur bagarre à cause d’une télécommande

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C’est une histoire à dormir débout ! Un enseignant de 43 ans et son épouse, infirmière âgée de 29 ans, en sont venus aux mains à cause d’une série télévisée ou plus exactement la « gestion » du poste téléviseur. Ahmed Cheick Diallo et Jeannette Koivogui sont en couple depuis onze (11) mois. Mais, dans la soirée du 6 février, après la finale de la coupe d’Afrique des nations qui se jouait au Cameroun, ils se sont battus à cause de leur poste téléviseur.

Le procès s’est ouvert lundi dernier, 21 février 2022. Et, au tribunal, Ahmed Cheick Diallo a réfuté toutes les accusations tendant à faire croire qu’il a porté main sur sa femme. D’ailleurs, il s’est présenté comme étant la victime dans cette affaire, arguant que c’est lui qui a plutôt été agressé. Il a juré que son épouse, Jeannette Koivogui, a même déchiré sa chemise, malgré de l’intervention de leurs voisins.

« Je me suis marié avec Jeannette il y a 11 mois. Mais, il y a toujours eu des malentendus. Cependant, jamais je ne lui ai porté main. Ce jour (dimanche 6 février), juste après le match de la finale de la CAN, j’ai demandé à mes amis de se retirer, parce que je devais étaler le drap des enfants pour qu’ils se couchent. À leur sortie, j’ai éteint la télé pour permettre aux enfants de dormir. Comme j’étais sorti, à mon retour à la maison, j’ai trouvé que Jeannette a allumé la télé. Je lui ai dit de l’éteindre, elle n’a pas accepté. Comme elle avait la commande en main, j’ai éteint encore manuellement la télé. Mais, elle a rallumé. C’est ainsi que j’ai enlevé la fiche et je l’ai confisquée. Alors, elle a tenté  de prendre la télé pour la casser. Je me suis opposé. C’est là qu’elle m’a pris au collet et au niveau de ma ceinture en me secouant et exigeant de lui donner la fiche. Mais, j’ai refusé. Elle m’a fait tomber dans le fauteuil. J’ai tout fait pour qu’elle me laisse, elle n’a pas voulu. Je ne voulais pas me battre avec elle, parce que j’avais déjà entamé une procédure de divorce avec elle au tribunal. C’est après quoi j’ai envoyé ma fille alerter le voisinage. Quand les gens sont venus, de plaidoirie en plaidoirie, les voisins ont pu me sauver de ses mains. Et, du coup, j’ai fui. Toujours déterminée, elle (Jeannette) est sortie me rattraper dans la cour. Tous nos voisins de la cour sont venus plaider cette dame d’arrêter, elle n’a pas accepté. Elle a continué à me tenir au collet jusqu’à ce qu’elle ait désiré ma chemise. Il y a un gendarme dans notre cour qui l’a plaidé aussi. Mais, comme elle n’a pas voulu comprendre, ce dernier a appelé la gendarmerie de Kaporo. Ils sont venus nous prendre et nous envoyer à leur base. Je ne l’ai jamais touché, à plus forte raison la blessé. Je suis un enseignant, ma personnalité ne me permet pas d’agir comme ça », a expliqué Mohamed Cheick Diallo, père de 4 enfants tous nés de sa défunte épouse (celle qui a précédé Jeannette).

Appelée à la barre, la plaignante (Jeannette Koivogui) a affirmé qu’elle a été étranglée et violentée son époux.
« D’abord, la veille, c’est-à-dire le samedi 5 février, pendant que j’étais absente de la maison, il (Mohamed Cheick Diallo) a profité couper le fil de ma télé qui se trouve dans la chambre. Il m’avait dit auparavant  que les séries que je regarde au salon ne sont pas bonnes pour ses enfants. C’est pourquoi il a acheté un écran pour que je puisse regarder mes séries dans la chambre. Ce jour, quand je suis arrivée et que j’ai constaté que le câble de la télé était coupé, j’ai appelé un électricien pour raccommoder le fil. Dès qu’il (Mohamed Cheick Diallo) m’a entendu parler au téléphone, il a dit que jamais personne ne mettra pied dans sa maison et que c’est à lui de faire venir un réparateur, si nécessaire. Le lendemain dimanche, quand je suis rentrée du service, je l’ai trouvé en train de regarder la finale de la CAN. À la fin du match, il était allé accompagner ses amis, je suis sortie au salon pour regarder ma série. À son retour, il a éteint la télé. Je l’ai rallumée. Après, il a retiré une fiche de la télévision. Moi aussi je me suis mise devant lui pour qu’il me remette la fiche à tout prix. Je l’ai pris au niveau de sa ceinture. Quand il bouge à gauche, je me mets devant lui ; quand il vient à droite, je fais la même chose. Il a tout fait pour quitter, je n’ai pas obtempéré. Parce qu’il tenait toujours la fiche et moi je mourrais d’envie de regarder ma série. Entretemps, il a fait appel aux voisins qui m’ont supplié de le laisser. Quand nous sommes allés dehors, pendant que j’étais assise, sa fille se lève pour me tenir des mots sales. Elle a dit que si jamais j’insulte son père ou que je le frappe, elle ne va pas se laisser faire. Soudain, je me suis levée pour aller la prendre, mais elle a fui pour aller appeler sa tante et la fille de celle-ci. À leur arrivée, elles se sont mises à m’insulter. Moi je leur ai tout simplement dit que toutes les injures proférées à mon égard c’est à Cheick qu’elles le disent, parce que c’est lui qui m’a épousé. Pendant ce temps, sa fille m’insulte, je me lève pour la pourchasser, Cheick vient me prendre au cou, par derrière. On s’est secoué un peu avant de tomber tous les deux. Il m’a frappé là-bas. Comme j’avais son col en main, en me relevant, sa chemise s’est déchirée. Après, il y avait un agent de la gendarmerie dans la cour qui a fait appel à ses amis gendarmes qui sont venus nous chercher », a expliqué Jeannette Koivogui

Dans ses réquisitions, le ministère public a demandé au tribunal de condamner Mohamed Cheick Diallo à trois (3) mois de prison assortie de sursis et au paiement de 500 000 francs guinéens.
De son côté, l’avocat de Ahmed Cheick Diallo a plaidé « la relaxe pure et simple » de son client pour délit non constitué.
Finalement, le tribunal a mis le dossier en délibéré pour décision être rendue le 28 février prochain.

 

Malick Diakité

GUINNEEMATIN.COM

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