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Mousso Music Festival: c’est parti pour la 3ème édition

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Du 23 au 26 mars prochain aura lieu la troisième édition du festival Mousso Music organisée par la maison de production Medart Prod sous la direction de Maimouna Bah, directrice générale dudit événement.

Comme son nom l’indique, Mousso Music festival est une plateforme entièrement dédiée à la valorisation du savoir-faire de la gente féminine, Mousso qui signifie femme en langue maninka.

Les organisateurs ont choisi de mettre à profit le mois de mars qui est par excellence le mois de la femme pour manifester à travers cette rencontre culturelle leur volonté de mettre au premier plan la Femme chanteuse de Guinée, revendiquer et promouvoir leurs droits dans le secteur.

Au programme, une conférence de presse s’est  tenue à la bluezone de Kaloum ce mercredi 23 mars pour lancer les festivités et présenter la feuille de route sur les trois jours d’activités prévues et décliner les perspectives pour les prochaines éditions.

Ce 24 mars, une formation sera offerte aux artistes chanteuses, musiciennes retenues ainsi que leur structure managériale sur les enjeux du monde du spectacle et sur l’aspect professionnel qui doit régir les rapports artistes manager, artiste producteur, artiste chargé de communication sans oublier la maîtrise du droit d’auteur.

Ces master class seront donnés par des femmes qui ont l’avantage d’être des modèles confirmées à l’image de kadija Bah, directrice des opérations de la Bluezone de Kaloum, Mate Keita artiste chanteuse, chorégraphe et Natu Camara ex membre du groupe de rap féminin Idéal Black Girl.

Ces formations achevées, un mini concert gratuit sera organisé au Lotis Bar de Kipe le 25 mars et servira de cadre pour une restitution des acquis par une soixantaine d’artistes avant le concert grand public qui se déroulera le 26 mars à la bluezone de Kaloum.

Maimouna Bah Orbi, coordinatrice du festival, décline les visées de ce regroupement féminin.

« Nous avons remarqué que quand il y a un concert en Guinée, les femmes sont d’office désavantagées. C’est une évidence, il y a une inégalité constatée dans le milieu du show biz en Guinée. C’est donc pour pallier cette inégalité de chances que nous avons décidé de mettre en place ce festival pour permettre aux femmes de montrer de quoi elles sont capables, mais aussi réclamer nos droits, nous affirmer parce que nous sommes fatiguées de pleurer. Nous allons donc arracher notre dû et on s’arme pour ça »,  a t’elle laissée entendre avant de souligner « un homme qui preste sur scène n’a pas besoin de montrer ses formes ou sa sensualité pour marquer le public tandis que quand c’est la femme, on s’attend systématiquement à ce qu’elle dévoile des parties de son corps pour être approuvée. Nous militons aussi dans ce sens pour rompre avec cette idée. On veut que les femmes puissent se sentir libres vis à vis du public et de leur manager. Il faut qu’elles sachent qu’elles n’ont pas à accepter les avances de ses derniers ou autres pour réussir dans leurs carrières.»

Toutefois, Orbi regrette l’absence des autorités à ce rendez-vous qui vend le leadership féminin et qui vient en aide de manière bénévole à toutes ces femmes qui se battent pour percer dans les métiers de l’art.

« Ce n’est pas facile de trouver des personnes pour accompagner le projet. Nous avons sonné à toutes les portes, mais aucun retour de la part des autorités de tutelle.
Nous voulons accomplir de grandes choses qui impactent directement et positivement la femme artiste de Guinée et voire même élargir nos activités à une dimension internationale. Pour ce faire, nous avons besoin de moyens, mais en attendant, animées de courage et de passion, nous allons continuer à œuvrer pour le bien-être de la femme à tous les niveaux.»Déclare Orbi.

 

Fatouma Binta Diallo

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