CAN 2025 Guinée: un responsable dénonce les magouilles dans l’octroi des marchés par le COCAN
La Guinée dans la dynamique de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, doit résoudre plusieurs problèmes. Le Comité d’Organisation de la CAN 2025 (COCAN) est dans l’octroi des marchés permettant la réalisation des infrastructures qui doivent accueillir l’un des plus grands événements du continent. Mais depuis plusieurs mois, le COCAN peine à finaliser les contrats des entreprises retenues pour l’exécution des travaux. Le pire, un responsable de la société chinoise China Machinery Engineering Corporation (CMEC) en Guinée dénonce la magouille dans l’octroi des marchés par le COCAN.
Rencontré dans la journée du mardi, 26 juillet, Mr Sylla a d’abord expliqué comment les sociétés ont été retenues.
« En ce qui concerne l’organisation de la Coupe d’Afrique 2025, notre société a été soumissionnaire. Elle a soumissionné à un projet d’un appel d’offres international organisé par le COCAN. L’appel d’offres a été effectué, je pense bien en novembre 2021. Toutes les sociétés soumissionnaires ont payé leurs cahiers de charge. Toutes les sociétés étaient tenues de suivre les directives ou les orientations dictées dans les cahiers de charge. Donc, nous avons acheté notre cahier de charge. On a fait notre offre. Et on a été la toute première société à déposer notre offre au sein du COCAN. La preuve aussi en est que, lors de l’ouverture des documents par le ministre Bea Diallo, c’est notre offre qui a été le premier document qui a fait l’objet de l’ouverture de façon symbolique et officielle devant tout le monde. Il y avait une commission qui était là pour faire la sélection. Cette commission-là était chargée de faire la sélection des entreprises les moins offrants. C’est-à-dire ceux qui ont non seulement, la conception et l’expertise, mais aussi qui peuvent réellement financer le projet en question. Donc, cela a été fait. Après l’élaboration de la commission sur les dossiers, on a reçu une lettre d’invitation du COCAN attestant que nous sommes conviés à venir entamer les discussions avec le COCAN par rapport aux choix des entreprises. Donc, on a reçu cette lettre, la délégation est venue avec les autres entreprises. Nous étions tous là. On a commencé les discussions de négociations, la présentation. Toutes les entreprises ont présenté leurs conceptions. Et les discussions ont été faites devant tous les membres du COCAN concernant le prix. C’est-à-dire l’offre financière, mais aussi le modèle de stade à construire. Donc, c’est à travers toutes les négociations effectuées jusqu’à une confrontation avec les vrais décideurs. C’est après tout ça, on nous a attribué un marché de façon officielle. Les entreprises ayant eu les marchés ont été également notifiées par un document. Quand les documents ont été attribués à toutes les entreprises, quelques jours après, COCAN a adressé une lettre d’or de service. Pour que les entreprises commencent les travaux avant que les choses ne soient régularisées. » Explique-t-il.
Poursuivant, Mr Sylla nous a rassuré avec plusieurs preuves à l’appui, que tous les lots de Kankan (la construction du stade de la compétition, les terrains d’entraînement et les villages CAN) ont été attribués à la société CMEC qu’il représente. Ce, suite à son expérience lors de la dernière CAN au Cameroun avec la réalisation de deux stades et plusieurs autres infrastructures. Mais malheureusement, le COCAN a retiré le marché avec tous les lots attribué à CMEC pour favoriser une autre société qui n’était pas dans la course malgré ses préfinancements. Alors que s’est-il passé ? Mr Sylla a donné quelques détails.
« La CAF a adressé un e-mail en disant que leur délégation sera en Guinée le 8 juin. On a été appelé par le COCAN, c’est-à-dire tous les représentants et les sociétés soumissionnaires dans une salle pour nous faire savoir que la délégation de la CAF doive venir. Donc, maintenant, il fallait signer tous les contrats rapidement. Ils ont élaboré un contrat qui n’était non seulement pas cohérent au respect du cahier de charge, mais aussi, c’était un contrat qui était basé sur ce qu’on appelle le EPC… Ils ont emprunté les contrats du Cameroun. Pourtant, le cas du Cameroun est un cas qui est un peu différent de notre cas. Pour le Cameroun, le financement vient du gouvernement camerounais. Et ici, le financement ne vient pas du gouvernement guinéen. Mais plutôt du bailleur en question… Lorsqu’on nous a fait parvenir ce contrat, vu que notre société avait déjà signé un contrat typique déjà au Cameroun, nous avons demandé au COCAN qu’il n’y a pas de cohérence dans ce contrat. Nous voulons savoir réellement si les donnes ont changé. Lorsqu’on a retourné le contrat au COCAN, COCAN était obligé de reformuler, c’est-à-dire modifier l’ancien contrat pour faire une nouvelle version avec EPC… Mais au moment où on rentrait en possession de ce contrat, la date d’arrivée déjà de la délégation était là. Comment on peut signer un contrat de 270 pages alors que c’est un contrat qui doit rentrer d’abord en examen pour connaître le contenu… Mais au moment où on rentrait en possession de ce contrat, la date d’arrivée déjà de la délégation était là. Parce qu’il fallait envoyer le contrat au niveau de la Chine pour faire la traduction. Parce qu’il fallait envoyer le contrat au niveau de la Chine pour faire la traduction. Mais il y a eu des entreprises qui n’ont même pas participé à l’appel d’offres, qui n’ont pas soumissionné, qui n’ont pas participé à l’appel d’offres, à aucun concours et qu’on a vu automatiquement être attribué des marchés. Nous qui avons eu le marché de Kankan, on nous retire au moment de la signature… Mais qu’est-ce qui s’est passé ? Ils ont pris la société, je ne sais pas par quel miracle, la société qui n’a même pas soumissionné sur le site de Kankan. Parce que quand tu soumissionnes, il faut que tu fasses une offre. Donc en 24 heures, je ne sais pas quel miracle, ils ont mis la société qui a eu le marché, une société portugaise qui a eu le marché de N’zérékoré pour les 15 mille places. Ils ont mis le nom de cette société à la place de notre société… On a cherché à demander les gens de COCAN, ils nous ont dit, ha Mr Sylla, c’est comme ça. On n’avait plus accès à personne, ils ont verrouillé complètement. Et ils ont donné le marché à cette société LIMONTA qui n’a même pas soumissionné sur le site. On se demande par quel miracle, sur quel plan le COCAN s’est basé pour dire que voici la conception de cette société par rapport au site de Kankan. Quels sont les dossiers, que cette société a eu pour faire le plan de Kankan, pour faire également un plan financier sur Kankan.
Pour favoriser une société qui n’était pas soumissionnaire de site KANKAN . Pourtant lors de l’arrivé de la délégation de la CAF en Guinée, les autorités ont instruites à la société CMEC de se rendre à KANKAN pour la réception de la délégation de la CAF avec à sa tête le vice-président de la CAF. Cela par ce que le vice président voulait avoir à faire avec les entreprises détentrices du marché de chaque région , afin de s’enquérir l’état d’avancement des travaux de chaque entreprise dans son lot respectif , En réalité, la délégation de la CAF était venue pour valider ou pas , cette CAN devant abrité la Guinée et grâce à l’avancement en termes d’études finaliser par la société CMEC, l’état d’avancement dans les trios lots de kankan , l’état dans lequel le site était avec les traces d’études trouvées sur le terrain et la présentation faite par la société à travers les séries de questionnaires posés par les experts de la CAF , ont été répondues avec satisfaction aux attentes de la délégation de CAF. La CAF était déjà convaincu de la réalité de la société CMEC , qu’elle a déjà connue depuis le CAMEROUN à travers ses réalisations d’infrastructures sportives à BAFOUSSAM ET LIMBE au Cameroun. Cela a été l’un des points fort de COCAN dans l’assurance de respect de délai de réalisation devant les experts de la CAF.» A détaillé Mr Sylla.
La société CMEC représentée par Mr Sylla souhaite contacter les autorités compétentes pour être rétablie dans ses droits, puisque qu’elle a déjà financé sur le site de Kankan. Pendant ce temps, on attend la version des responsables du COCAN.
Affaire à suivre…
La rédaction